Le Haut Conseil au dialogue social et la Direction générale du travail ont publié récemment les chiffres de la représentativité syndicale. Dans le secteur privé, la CFDT arrive en tête, suivie par la CGT, Force ouvrière, la CFE-CGC et enfin la CFTC. Cette distribution est la même qu’il y a cinq ans, lors de la dernière mesure en 2017. Mais la différence est un décrochage du taux de participation. En effet, seuls 38,24 % des salariés ont voté pour leurs représentants syndicaux, les abstentions augmentant de plus de 4 points. Ce désamour des salariés serait dû, selon certains responsables syndicaux, aux ordonnances Macron de 2017, supprimant les délégués du personnel et les comités d’entreprise pour les remplacer par une seule instance, les comités économiques et sociaux (CSE). Pour d’autres, comme Cyril Chabanier, président de la CFTC, il s’agit d’un mouvement global de rejet, perceptible en ce qui concerne la représentation syndicale au même titre que la représentation politique. « Une mauvaise nouvelle pour la démocratie », selon Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA.