C’est une note particulièrement alarmiste que le service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) de la police judiciaire a dévoilé récemment : en 2020, 159 affaires de prostitution de mineures ont été traitées contre 21 en 2015. Des chiffres qui ne reflètent qu’une infime partie de la réalité. Mais ils révèlent néanmoins une banalisation de la prostitution des mineurs. De plus, les jeunes filles recherchent davantage une aide logistique auprès de jeunes délinquants de leur entourage, ce qui multiplie les réseaux de proxénétisme. Avec la précarité de leur situation et la tentation pour l’argent facile, ce qui explique l’augmentation de ces situations, c’est la banalisation de la pornographie, accessible de plus en plus facilement auprès de tous les jeunes sont les principaux éléments qui motivent de jeunes adolescentes à consentir à la prostitution selon cette même note. D’après certaines associations, ce sont en réalité entre 6.000 et 10.000 mineures qui sont concernées.