Pour un habitat partagé citoyen et fraternel (Jas 249)

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Le Rapport de Denis Piveteau et Jacques Wolfrom

L’habitat partagé accompagné et inclus dans la cité est aujourd’hui très marginal en France. C’est pourtant une voie pour répondre au dilemme vécu par les personnes qui ne peuvent pas ou plus vivre chez elle “comme avant”, mais ne souhaitent pas, ou ne doivent pas impérativement, partir en établissement médicosocial ou encore qui ne veulent plus y demeurer. Baptisé “Demain, je pourrai choisir d’habiter avec vous”, le rapport de Denis Piveteau et Jacques Wolfrom envisage l’habitat partagé comme une opportunité afin que les citoyens concernés demeurent des habitants décisionnaires et non de simples résidents. Les auteurs présentent 56 propositions (assouplissement des cadres techniques et juridiques, solvabilisation des personnes et des projets, mobilisation d’acteurs dans les territoires, etc.) et identifient 12 freins à lever. Leur approche s’articule autour de plusieurs piliers fondateurs et particulièrement celui d’octroyer “le pouvoir d’agir” aux personnes qui font le choix de l’habitat Accompagné, Partagé et Inséré dans la vie locale ou Habitat API (voir page 20).

En introduction de l’échange entre l’équipe de l’Odas et les auteurs, Didier Lesueur souligne l’aspect “engageant” du document. “Il est rare de lire un rapport aussi dynamique et pédagogique, s’est-il réjoui. Et, comme vous, nous avons, à l’Odas, la conviction que l’action sociale ne doit pas être dissociée des autres grands enjeux politiques. Car à réclamer des législations particulières, on se met soi-même dans une situation de marginalisation”. Autre point de satisfaction pointé par Didier Lesueur, le fait que les préconisations n’envisagent pas la construction d’un dispositif législatif de plus. “Votre travail, souligne-t-il, rappelle que des acteurs, des institutions, des outils existent sur lesquels il est tout à fait possible de s’appuyer. Il faudra, évidemment, des adaptations, des évolutions de postures, des garde-fous, notamment financiers et juridiques, mais la création de nouveaux étages techniques, administratif ou législatif n’est, en effet, pas souhaitable”…

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