Une étude de l’ONG The Ocean Cleanup, publiée mardi 19 novembre, révèle que dans une zone du Pacifique nord appelée « le continent de plastiques » (qui couvre six fois la superficie de la France), on trouve jusqu’à dix millions de microparticules par kilomètre carré, soit dix fois plus qu’en 2015.
Ce constat corrobore toutes les informations qui montrent des pays comme l’Egypte ou la Syrie transformées en gigantesques poubelles.
Le plastique, 15% de la production de GES en 2050
Et partout dans le monde d’immenses décharges à ciel ouvert déversent les plastiques dans les cours d’eau. Et il faut rappeler par ailleurs les effets nocifs des plastiques dans l’alimentation humaine et animale, et dans la détérioration du climat.
On estime que la production de plastiques devrait représenter en 2050 15 % de la production globale des gaz à effet de serre. C’est pourquoi la réunion de 175 pays à Pusan, Corée du Sud, constituait un espoir, car un traité était envisagé pour ralentir ce processus.
« Trahison mondiale »
C’était compter sans l’opposition des pays producteurs de pétrole, qui voient dans le plastique le moyen de compenser la baisse de revenus due à l’interdiction progressive des véhicules à moteur thermique.
C’est le cas de l’Arabie Saoudite, qui a investi avec Total Energie 11 milliards de dollars cette année pour construire un site pétrochimique géant consacré à la production de polyéthylènes.
La réunion s’est donc soldée par un échec, que le chef de la délégation du Panama a qualifiée de « trahison mondiale » car « chaque jour de retard est un jour contre l’humanité ».