Afin d’inciter les Français à adopter des gestes plus économes en matière de consommation d’eau, le gouvernement avait annoncé il y a un an la mise en place d’une tarification progressive qui ne pénaliserait pas la consommation de base, essentielle à la vie, mais surtaxerait celle qui dépasse un certain niveau (lavage de voiture, arrosage des jardins…).
Si de nombreuses collectivités semblent séduites par le projet, son application est plus délicate : ainsi, la consommation en habitat collectif, où les ménages n’ont pas de compteurs individuels, fait grincer les dents, les plus économes ne voulant pas payer pour les autres.
De même, il est aberrant de mettre au même plan des ménages privés et des locaux professionnels, comme les salons de coiffure ou les boulangeries. Saisi sur la question, le CESE a conclu que la société française n’était pas encore suffisamment outillée pour la généralisation de ce principe.
Le tarif de l’eau sera donc amené à augmenter pour tous, et c’est bien dommage pour la pédagogie.