Selon le réseau des Petits Frères des Pauvres, qui a mené une enquête sur le public qu’il suit régulièrement, la deuxième vague a été plus difficile à vivre que la première pour les personnes âgées isolées. « Cette nouvelle crise a fini par anesthésier la pulsion de vie de certaines personnes, faute de pouvoir se projeter dans un demain festif et convivial », relève Fabrice Talandier, responsable du réseau dans les Hauts-de-France. Cette situation s’explique notamment par les contraintes affectant la mobilisation des bénévoles et l’entretien des liens familiaux. Rappelons que 650.000 personnes âgées n’ont trouvé personne à qui parler pendant le premier confinement. C’est la raison pour laquelle dans son rapport sur l’isolement des personnes âgées, Jérôme Guedj avait proposé cet été que les départements partagent avec les communes le fichier des allocataires de l’allocation personnalisée d’autonomie, pour faciliter la tâche des CCAS en la matière.