L’heure est à l’inquiétude chez les acteurs du logement tous secteurs confondus. De la Fédération française du bâtiment, à la Fondation Abbé Pierre en passant par l’Union sociale pour l’habitat, l’Association des maires de France et l’Assemblée des communautés de France, tous appellent de leurs vœux « une politique du logement plus ambitieuse ». Il est vrai qu’en 2018, les mises en chantier des projets de construction de logements ont baissé de plus de 7 %, notamment du fait de la remise en cause des aides au logement. « D’un côté, l’Etat nous demande de construire des logements sociaux pour parvenir, d’ici à 2025, au taux de 25 % exigé par la loi (…) et de l’autre côté, il prive les organismes HLM des deux tiers de leurs capacités d’investissement ! », commente Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. « A ce rythme d’économies, les organismes HLM seront à terre d’ici à 2035 », projette pour sa part, Marcel Rogermont, président de la Fédération des offices publics HLM.