Une récente étude internationale menée par des chercheurs en psychologie et en sciences sociales tente de mesurer l’importance des facteurs socio-économiques dans le développement d’une utilisation problématique des médias sociaux (« Problematic Social Media Use » ou PSMU) chez les adolescents. Les chercheurs se sont basés sur les données de l’enquête quadri-annuelle de l’OMS « Health Behaviour in School-Aged Children », qui avait déjà montré avant le Covid-19 que plus de 7 % des 180 000 enfants de 11 à 15 ans interrogés dans 40 pays pouvaient effectivement être qualifiés comme souffrant de PSMU. Et leur analyse est sans appel, puisque les jeunes issus de milieux défavorisés sont 3,2 fois plus que les autres sujets à ce trouble, qui a des répercussions psychologiques et sociales importantes (modification de l’humeur, conflits, tricheries.., portés par des phénomènes de dépendance et de difficultés de sevrage). Des chiffres qui interpellent les auteurs sur la nécessité de considérer celui-ci comme une problématique de santé publique.