Il n’est plus rare de voir des queues d’étudiants aux Restos du coeur ou chez le libraire Gibert pour vendre des livres. Ce phénomène est dû en partie à une précarisation croissante de la société, mais aussi à l’élargissement de la population étudiante (aujourd’hui près de 3 millions) avec des publics moins protégés par leurs familles.
Le 14 février dernier, lors de la première conférence territoriale de la vie étudiante en Ile-de-France, a été acté le report du dossier sur la revalorisation des bourses. Entre dépenses alimentaires inabordables (une proposition de loi généralisant les menus à 1 euro du Crous vient d’être retoquée), pénurie de logements (le plan de 2018 prévoyait la construction de 60 000 logements étudiants, mais seuls 36000 ont effectivement été créés), difficultés d’accès aux soins ou de suivi psychologique, les étudiants en très forte demande sociale sont de plus en plus nombreux. Il est donc urgent, non seulement de traiter ces questions, mais d’en faire une priorité, car l’avenir de notre pays dépend de sa jeunesse.