Après les Ehpad, dénoncés dans le livre enquête Les Fossoyeurs de Victor Castanet en 2022, ce sont maintenant les crèches privées qui font l’objet non pas d’un, mais de deux livres sortis en septembre : Babyzness, de Bérangère Lepetit et Elsa Marnette, chez Robert Laffont ; et Le Prix du berceau, de Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse, au Seuil.
Tous deux basés sur le terrible drame survenu le 22 juin 2022 : une fillette de 11 mois était décédée des suites d’un empoisonnement. La pénurie de main-d’oeuvre, engendrant cadences infernales et surtout isolement des professionnels face au stress, avait alors été mise sur la sellette.
Mais les auteurs vont plus loin avec un travail d’investigation qui incrimine bien l’appartenance au secteur lucratif comme le principal facteur, avec une course à la rentabilité financière qui occasionne des rationnements sur les couches, sur la nourriture, et des primes relatives aux économies réalisées…
Privé, oui, mais cela ne doit pas marquer une démission des pouvoirs publics dont le rôle est de renforcer les contrôles.