Qui n’a jamais franchi un jour l’enceinte d’un bureau du Pôle Emploi aurait bien du mal à comprendre. Tandis que les chiffres officiels annoncent une diminution de 19 100 chômeurs depuis le début de l’année, les modes de calculs distinguent en réalité ceux ayant travaillé un certain nombre d’heures, répartis en 5 catégories (A, B, C, D, E). Du chômeur sans aucun emploi (catégorie A), à celui ayant travaillé plus ou moins de 78 heures par mois en passant par celui en recherche d’emploi mais non disponible (formation, maladie…), les classifications semblent avoir été conçues par et surtout pour des statisticiens. Mais côté communication officielle, seule est généralement prise en compte la première catégorie. En clair, un petit boulot de quelques heures en CDD ou en intérim suffit à faire baisser dans les statistiques la masse des chômeurs « officiels ». Sans ce tour de passe-passe, c’est en réalité plus de 13 000 chômeurs en plus qu’il conviendrait d’enregistrer au compteur de janvier. Et si l’on simplifiait la calculette pour plus de transparence ?
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