Sur le principe, tout semblait acté. Une fois le droit du travail revu et corrigé par ordonnances, on allait enfin pouvoir s’attaquer à l’épineuse question de l’indemnisation du chômage des travailleurs indépendants. Mais voilà qu’à force de plancher sur la question, le groupe de travail composé de représentants des institutions (Unédic, Pôle emploi, Trésor public…), placé sous la houlette de la ministre Muriel Pénicaud (photo) et de son conseiller Marc Ferracci, semble avoir levé un lièvre. Indemniser d’accord, mais qui va payer ? Du côté de la fédération des auto-entrepreneurs, on se demande déjà si le jeu en vaut vraiment la chandelle dans la mesure où de nombreux indépendants sont déjà par ailleurs des salariés en activité. Sans compter les médecins, infirmiers et autres avocats pour qui la perspective du chômage semble assez peu probable. Accueil non moins timoré chez le syndicat patronal des artisans (U2P) qui rappelle que ses membres ne sont pas non plus demandeurs et qu’ « il est hors de question de payer un centime de plus ». Pas toujours bien solidaires nos indépendants.