En règle générale, l’élection du président de l’Association des maires de France (AMF) suscite peu d’intérêt auprès de l’opinion, car les dés sont joués à l’avance. En effet, le candidat présenté par le bureau sortant est généralement élu, en l’absence d’autres candidatures sérieuses. Et en 2021 ce scénario devait se renouveler, puisque le bureau, composé d’élus de sensibilités politiques différentes, avait le 25 août choisi comme potentiel dauphin du président actuel François Baroin (LR) le maire de Cannes David Lisnard (divers droite). Or, le choix du maire de cette ville aux caractéristiques très particulières pour représenter les communes de France a suscité un mouvement d’incompréhension (voir par exemple le Canard enchaîné du 8 septembre). D’autre part, l’accroissement des difficultés rencontrées par les élus locaux nécessitait, selon certains observateurs, l’émergence d’un candidat plus expérimenté face à l’Etat. C’est ce qui explique notamment la candidature alternative de Philippe Laurent, maire de Sceaux (92) et secrétaire général depuis sept ans de l’AMF. Cette élection, dont le résultat est prévu lors du congrès de maires du 16 au 18 novembre, pourrait donc s’avérer plus inattendue que les années précédentes.