Accusée de coûter près de 800 millions d’euros par an au contribuable, l’Aide médicale d’Etat (AME) serait-elle aujourd’hui dans le collimateur ? Cette aide, destinée à financer les soins des malades d’origine étrangère, peut aller jusqu’à couvrir des traitements lourds comme la chimiothérapie, la neurochirurgie ou encore le diabète. Au point, selon ses détracteurs, d’encourager l’arrivée de nombreux « réfugiés médicaux » dans les hôpitaux français. Si ces bénéficiaires sont aujourd’hui estimés à environ 280 000 patients, l’AME semble soumise à rude épreuve dans le cadre de l’examen de l’actuel projet de loi de financement de la sécurité sociale. Un débat qui intervient alors que, dans un autre domaine, la Cour de Justice européenne vient de durcir les conditions d’allocation des aides sociales pour les immigrés. Difficile d’oublier que la générosité a aussi un prix.