Il a fallu des lois pour contraindre les administrations à accepter des femmes aux postes de direction. Les effets commencent à se faire sentir, puisque selon le dernier bilan du ministère de la Fonction publique les femmes représentent (fin 2018) 31 % des 5 700 cadres supérieurs de l’Etat, des collectivités locales et de la fonction publique hospitalière. C’est une des conséquences de la loi Sauvadet de 2012, qui fixe pour les primo-nominations un quota variant de 40 % à 60 % pour chacun des sexes. Et les administrations qui ne respectent pas ce principe sont pénalisées. Ainsi le ministère des Finances a dû payer 900 000 euros d’amende, celui de la Défense 450 000 euros. Les collectivités locales ne sont pas exemptes de ces pénalités, comme la région Pays de Loire, la ville de Roubaix ou les intercommunalités de Troyes et de Belfort. A noter, la ville de Paris a elle aussi été épinglée… pour avoir nommé trop de femmes aux postes de direction (69 %) par rapport aux hommes !