On connaissait déjà les capacités d’Internet à détruire les emplois dans le monde du commerce et des services, mais on était loin d’imaginer que le phénomène pourrait un jour toucher aussi l’emploi public, tout du moins dans le secteur des finances publiques. En témoigne le récent document adressé par mail le 28 septembre à tous les chefs de service des impôts des particuliers des Alpes-Maritimes. Un document qui invite ouvertement les agents des impôts à limiter les flux d’accueil des usagers afin de les orienter vers les services en ligne proposés sur le site impots.gouv.fr. But de la manœuvre : diminuer le nombre d’usagers aux guichets pour pouvoir ensuite justifier la réduction des personnels chargés de leur accueil. Un raisonnement implacable. « 2016 sera l’année de la généralisation de la déclaration par Internet, de manière souple et progressive », déclarait il y a quelques jours le ministre de l’Economie et des Finances. Gageons que les contribuables sauront manier leur clavier et leur souris avec suffisamment de souplesse et de progressivité.
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