Si les Français sont très majoritaires (82 %) à estimer qu’il est indispensable de lutter contre la montée de l’obscurantisme, tous ne mettent pas les mêmes idées derrière ce concept. C’est ce qui ressort d’une étude récente de l’Ifop pour le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. Les questions portaient sur divers thèmes afin de savoir si les personnes interrogées les assimilaient ou non à de l’obscurantisme. Sans grande surprise arrivent en tête les sectes (76% des personnes estiment qu’elles favorisent l’obscurantisme), les mouvements complotistes (71%), l’Islam (62%), l’ultra-droite (62%), l’ultra-gauche (56%), suivis par le survivalisme, le wokisme, le néoféminisme, les autres grandes religions, etc. Mais ce qui inquiète plus les auteurs, c’est surtout le reflet de ces pourcentages, c’est-à-dire le nombre de personnes qui ne les considèrent pas comme problématiques, par exemple 29% des Français qui trouvent des circonstances atténuantes au complotisme.