Selon un rapport récent du conseil d’orientation des retraites (COR), l’avenir de leur financement semble plus aléatoire que jamais. Certes, le régime des retraites du secteur privé a enregistré en 2021 un excédent de 900 millions d’euros. Mais au cours des dix prochaines années, le déficit devrait faire son retour, oscillant entre 15 et 20 milliards par an. Et ce constat ne concerne que les retraites privées. Car à cela il faudrait ajouter le déficit caché des retraites publiques, que le COR chiffre pour la première fois à 30 milliards d’euros par an. Cette estimation extrêmement préoccupante s’explique par une démographie beaucoup moins favorable dans le public que dans le privé. Dans la fonction publique d’Etat, la pension d’un retraité est payée par un cotisant, alors que dans le privé, il y a 1,7 actif pour financer un retraité. De plus, le mode de calcul des pensions publiques est plus généreux, puisqu’il prend en compte les six derniers mois d’activité, là où celles du privé sont calculées sur les 25 meilleures années.