Bien que Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie, continue d’afficher sa confiance en ce qui concerne l’adoption par le Parlement de son projet de loi « Grand âge », il est peu probable que celui-ci aboutisse. Deux raisons s’y opposeraient : premièrement le montant de la dépense, estimée à plus de 10 milliards d’euros à un moment où les finances de l’Etat sont très fortement déstabilisées par la crise sanitaire et ses conséquences économiques et sociales ; deuxièmement, le retard pris dans la réalisation de l’agenda parlementaire en 2021. Par ailleurs, il pourrait paraître inconvenant d’accroître les dépenses consacrées aux personnes âgées, alors qu’au même moment le gouvernement s’apprête à abandonner la réforme des retraites. Car si Bruno Lemaire souhaiterait voir adopter cette réforme, la plupart des conseillers du Président de la République sont d’un autre avis pour éviter qu’un nouveau conflit social vienne perturber une rentrée déjà bien inquiétante.