Un an après sa publication, la loi « Alimentation » du 30 octobre 2018 vient de faire l’objet d’un bilan pour le moins mitigé dans un rapport du Sénat. Car si le texte escomptait initialement stimuler les revenus des agriculteurs à la hausse, c’est surtout un effet inflationniste pesant sur les consommateurs qu’il semble avoir suscité. A titre d’exemple, la limitation des possibilités de revente à perte a entrainé une hausse des prix des marques phares des géants de l’agroalimentaire, sans pour autant profiter aux producteurs. Autre exemple, l’encadrement très strict des tarifs promotionnels pénaliserait surtout les PME qui en tirait auparavant une grande partie de leurs profits. Autant d’« effets pervers » que le Sénat suggère déjà de corriger avec une nouvelle proposition de loi qui devrait voir le jour début 2020.