A la demande de neuf associations, le Conseil d’Etat vient de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) visant à remettre en cause la conformité de la loi pénalisant les clients avec les droits fondamentaux et les libertés individuelles. Une démarche soutenue notamment par Médecins du monde qui met en évidence que la loi du 13 avril 2016 aboutit en réalité à davantage précariser la situation des prostituées. Un point de vue cependant loin d’être partagé par d’autres associations, à l’instar du mouvement le Nid qui considère pour sa part que « pénaliser le client, c’est rappeler que la prostitution s’inscrit dans le champ de la violation des droits humains ». C’est désormais au Conseil constitutionnel qu’il appartient de trancher cette question.