La récente proposition du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer (photo), visant à évaluer le « climat scolaire » dans les écoles n’a pas manqué de faire réagir les syndicats des personnels de direction des établissements. Il s’agira ainsi de prendre en compte, dès le premier trimestre 2019, outre les résultats des évaluations des élèves et les projets pédagogiques, « le climat scolaire et les cas de harcèlement », a expliqué le ministre. « Comment faire entrer le harcèlement dans une analyse globale ? A quel moment est-on capable de classer des conflits entre élèves dans la case harcèlement ? », s’interroge Philippe Vincent, secrétaire général du syndicat national des personnels de direction à l’Unsa (SPDEN). Autant de modalités qui restent encore à définir. Selon la dernière enquête de victimation menée en 2017, 18 % des collégiens estiment avoir subi au moins une atteinte (vidéo humiliante, diffusion de rumeurs…) via les réseaux sociaux ou leur téléphone portable.