Le message pouvait difficilement passer inaperçu. Dans son rapport consacré à l’accès des jeunes à l’emploi, c’est une volée de critiques qu’adresse la Cour des Comptes à l’encontre des dispositifs d’aide à l’insertion à destination des 15-25 ans. Pointant du doigt leur coût élevé et croissant (10,5 milliards d’euros en 2015), la Cour estime que les différents dispositifs sont trop nombreux et souvent à l’origine d’effets d’aubaine. Du côté de l’accompagnement par Pôle Emploi, les Sages relèvent qu’ « un jeune sur dix seulement accède chaque mois à un emploi d’une durée d’au mois un mois ». Des critiques qui n’ont pas manqué de faire immédiatement réagir le gouvernement sur plusieurs points. S’agissant de la Garantie jeunes, « les premiers résultats publiés en juillet 2016 révèlent que le taux d’emploi des jeunes bénéficiaires passe de 30 à 40 % et que cette hausse recouvre quasi exclusivement un accès à de l’emploi durable, c’est-à-dire des CDI ou CDD de plus de 6 mois, dans le secteur marchand », a fait notamment savoir le ministère du travail. « Les emplois d’avenir ont permis aux nombreux jeunes salariés concernés de vivre mieux, d’être reconnus pour leurs compétences et de s’insérer dans le monde du travail comme dans la société en tant qu’acteurs à part entière », a souligné de son côté l’Institut Bertrand Schwartz qui suit de très près ces questions depuis des années.