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Véritable serpent de mer, la refondation de l’action sociale et du travail social revient sur le devant de la scène, à échéances régulières. La dernière en date : la conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale en janvier 2013 qui a débouché sur les États généraux du travail social. Menés bon an mal an, ceux-ci ont accouché en octobre dernier d’un plan d’action dont l’avant-propos assigne aux “stratégies de développement social” l’obligation de “définir les modalités d’intervention et de collaboration des divers acteurs d’un territoire”. Les bénévoles y sont désignés à côté des professionnels du travail social. Cette désignation, et les vingt autres occurrences du mot “bénévole” dans le plan, traduit l’importance politique accordée à cette personne de bonne volonté qui participe à la réalisation d’un projet partagé avec d’autres.
Importance confirmée au sein des réseaux de ce Cahier des bonnes pratiques : le bénévolat est un enjeu fort, travaillé au sein des structures associatives du secteur social et médico-social et de l’économie sociale et solidaire. Confrontée à des évolutions depuis 20 ans – exigence des bénévoles, conditions de recrutement, complexification des règles, accroissement des responsabilités, etc. – chacune s’adapte en élaborant des réponses pratiques. Ici, un kit d’outils, là des formations pour renforcer et valoriser des compétences, ailleurs un travail d’articulation entre salariés et bénévoles, ou une réflexion sur le modèle de gouvernance associative.
Le nombre de bénévoles est stable selon une étude de l’Insee de janvier 2016, tant mieux. Prenons garde toutefois aux tentations de transformer cette bonne volonté en bénévolat obligatoire ou en travail gratuit.